La communauté
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La philosophie

à toute communauté, une philosophie

 

 

Le mouvement de la Tiny House est porté par une forme de philosophie. On peut dire que c’est un mouvement social fondé par le choix assumé de réduire la taille de son espace de vie pour réduire sa dépendance financière, sa dépendance géographique ou encore sa dépendance aux obligations d’un schémas de vie classique ou capitaliste. 

Est-il nécessaire de s’endetter des années pour acquérir une maison alors que l’on peut apprendre à vivre dans des espaces plus petits, en modérant ses besoins ?

Les Tiny Houses sont de toute forme, de toutes taille et elles permettent de vivre simplement dans un espace plus petit mais mieux optimisé, tout en se détachant de certaines contraintes sociétales.

 

C’est là, les racines de la pensée de Jay Shafer. Evidemment, les personnes qui rejoignent ce mouvement sont motivées par différentes raisons, mais les plus courantes sont les motivations environnementales, financières, et le désir de liberté et de gain de temps.

Pour la plupart d’entre nous le budget consacrés à se loger est supérieur à 40% de nos revenus. Et si ce n’est pas le cas beaucoup rêvent d’un habitat secondaire, graal devenu quasiment inabordable dans le contexte économique actuel. Des années de travail pour mettre un toit au-dessus de sa tête. Alors la Tiny House est une alternative qui séduit. Vivre dans plus petit mais avoir plus de liberté.

Par ailleurs, quelle que soit la motivation à devenir propriétaire d’une Tiny House, rares sont ceux qui ne tombent pas sous le charme de cette petite maison en bois qui déplace tous les codes établis du caravaning.

Une petite maison libre de contraintes, qui offre les mêmes qualités qu’une construction de maison bois classique : on peut y vivre toute l’année, quel que soit le climat. Son autonomie s’adapte aux contraintes du terrain. Bref, les possibilités sont immenses.

La communauté des Tynistes se veut solidaire, et pose ses bases sur un partage d’expérience et une solidarité affirmée qui promet de belles aventures humaines.

 

 

Le mouvement est croissant, c'est une évidence. L’attention des médias sur le mouvement en est la preuve.

On a remarqué l’intérêt de ses derniers pour l’aventure de Laetita, à Nantes, de Mickael à Avranches ou de Guillaume, Sébastien et Thomas à Rennes. 

 L’intérêt est d’autant plus grand que le mouvement de la Tiny House permet une nouvelle façon de vivre, quelque soit l'âge, le mode de vie, le milieu social ou les motivations.

Chaque mois des milliers de lecteurs parcourent ce site qui aborde les joies, les problèmes, les préoccupations quotidiennes et les aventures des premiers Tinystes français.

Dans notre rubrique Actualités, retrouvez les aventures des membres de la communauté.

La matière vivante du mouvement : la technique partagée

 

Ce qui frappe, c’est la qualité des savoirs circulants. Quelques thèmes reviennent sans cesse :

  • Structure & poids.

Trouver la juste section de bois, maîtriser les ponts thermiques, ancrer la structure à la remorque, et surtout, tenir le poids (3,5 t reste la contrainte reine). Ceux qui dépassent compensent avec un permis et un véhicule tracteur plus costaud, mais la plupart jouent la dentelle : ossature optimisée, mobilier léger, répartition des masses.

  • Confort thermique & hygrométrie.

Choix d’isolants biosourcés (laine de bois, chanvre, ouate de cellulose) vs panneaux plus légers ; pare-vapeur bien continu, gestion des points singuliers, VMC ou aération naturelle soignée, et retours d’expérience sur les hivers humides. On partage des schémas de couches (dalle, murs, toiture), on commente des coupes, on poste des relevés d’hygromètres.

  • Énergie & autonomie.

Du « plug & play » au camping municipal jusqu’au semi-off-grid (panneaux PV, batteries, régulateurs MPPT), la palette est large. La communauté documente le dimensionnement des parcs batteries, les courbes de décharge en hiver, la sobriété des appareils : frigo 12 V ou A+++, mitigeurs économes, chauffe-eau instantané gaz vs ballon.

  • Eau & assainissement.

Récupération d’eau de pluie, filtres, raccordement ponctuel, et toilettes sèches (modèles à séparation, compostage, protocoles d’hygiène). Les retours sont très concrets : volumes, odeurs, cycles de compostage, solutions en terrain locatif.

  • Sécurité & normes.

Électricité (section de câbles, protection différentielle, ventilation du gaz), ancrage des meubles, issues de secours, détecteurs. La communauté a une culture « zéro bullshit » : on aime le home-made, mais pas au détriment de la sécurité.

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 La France : une effervescence à géométrie locale

 

En France, l’écosystème s’articule autour de trois piliers :

  • Autoconstruction (forte culture DIY). Les autoconstructeurs publient journaux de bord, listes de coupes, budgets, erreurs et corrections. (voir la rubrique : autoconstruction de tiny house)
  • Artisans spécialisés (charpente/ossature, remorques homologuées, menuiseries sur mesure). Beaucoup proposent des stages « hors-d’eau/hors-d’air » : on participe et on repart capable d’achever l’intérieur. (voir la rubrique : trouver un fabricant de tiny houses.)
  • Collectifs & municipalités pionnières. Quelques communes explorent l’accueil d’habitats réversibles : terrains dédiés, conventions d’occupation, mutualisation d’espaces. Ça avance par essais-erreurs, souvent sous l’impulsion d’élus curieux et d’habitants motivés. (voir la rubrique : les villages de Tiny Houses)
  • Côté culture, on valorise le dialogue avec la mairie (lecture du PLU, déclaration de stationnement prolongé, solutions d’assainissement) et on pratique la diplomatie de voisinage : esthétique soignée, haies, stationnement discret, bruit maîtrisé.

Le panorama européen

 

Chaque pays a sa grammaire, mais on retrouve les mêmes moteurs (sobriété, mobilité, coût maîtrisé).

  • Belgique : micro-projets communaux, accueil dans certains campings à l’année, et scène DIY très active.
  • Pays-Bas : pionniers des « tiny house communities » avec des projets municipaux pilotes et une forte culture du design compact.
  • Allemagne & Autriche : précision technique, excellent niveau d’isolation et d’ingénierie bois ; quelques Länder expérimentent des zones dédiées.
  • Espagne & Portugal : essor du tiny comme gîte nature et comme habitat principal au climat doux ; attention aux régimes du sol (rural/touristique) et aux raccordements saisonniers.
  • Pays nordiques : micro-chalets et cabanes design, respect strict des normes thermiques, intégration paysagère exemplaire.*

 

Partout, la communauté partage les mêmes réflexes : ouvrir ses plans, publier ses bilans financiers, et documenter « ce que j’aurais fait autrement ».